Poésies des élèves de 5ème. A la manière de Victor HUGO, décrire un intérieur :
C’est le soir. La maison est riche mais bien triste.
On n’entend point d’éclat de voix, de rire, de joie
Qui emplit la maison d’une douce chaleur.
Des portraits bien sévères sont sérieux à faire peur.
Au milieu de la pièce s’empilent quelques livres
Dont les pages jaunies s’agitent fébrilement.
On aperçoit la cage d’un oiseau échappé,
Suspendue à la branche du plus beau des lauriers.
Et le jeune moineau, paisible, y somnole.
P.R
C’est le soir dans les tranchées. L’abri des soldats
Est sombre, sans autre ouverture que l’entrée basse.
Le sol y est boueux et pour qu’on y dorme
Mieux, de petits trous forment des nids. Ils passent
Leur temps à dormir s’ils ne sont pas de garde
Ou ne chargent pas. Quelques habits, plutôt hardes,
Enveloppent des lettres d’enfants ou maîtresse.
De ce lieu émanent force, peur et tristesse.
E.A
Il est nuit. Un petit village près de la mer.
Par la fenêtre d’une cabane remplie d’ombre
On aperçoit indistinctement une tendre mère
Rangeant pensivement une table sobre
Garnie simplement de bols et de cuillères.
Dans un coin, un meuble orné d’un vase de bruyère.
Au fond, quatre petits lits d’enfants misérables.
Sur chaque bouille, la mère pose avec tendresse
Un baiser attentionné et une douce caresse.
F.S
Le jour se lève dans la pièce sombre et endormie.
Une lumière douce et pénétrante jaillit.
Elle glisse lentement sur le parquet vernis
Et éclaire faiblement l’âtre rougeoyant.
Un filet illumine un grand lit de chêne,
Des tableaux suspendus, aux cadres d’ébène
Et un chevet de bois et de marbre fêlé.
Un mince rayon dévoile un tapis rayé
Sous un fauteuil au cuir élimé imposant.
E.R